En mars 2024, paraît un rapport rédigé conjointement par la Fondation pour la nature et l’homme et la Fondation Abbé Pierre. Ce rapport produit des propositions concrètes pour lutter contre l’artificialisation des sols et le mal-logement, et établit une corrélation entre les deux phénomènes.
Le rapport « Réussir le Zan en réduisant le mal-logement : c’est possible » est issu d’une réflexion initiée par la Fondation pour la Nature et pour l’Homme, et la Fondation Abbé Pierre, sur la convergence des défis à venir du ZAN (Zéro artificialisation nette) et du mal-logement en France.
Les deux fondations mettent en lumière ces deux phénomènes, qui découlent en partie d’un mode d’aménagement des territoires basé sur l’extension urbaine et l’artificialisation des sols. Le rapport présente 40 propositions et leviers d’action à destination des acteurs concernés : collectivités territoriales, Etat et acteurs du logement. Des études présentées ont été étoffées par de nombreux expert du secteur et 16 collectivités territoriales.
Meilleure utilisation du bâti existant, soutien renforcé au secteur du logement social, densification douce et horizontale, réduction des logements vacants et secondaires, développement de l’habitat léger et participatif..
Le rapport fait un état des lieux en France et propose une palette de solutions autour de 3 axes principaux :
- Créer des logements sans construire
- Construire en artificialisant moins
- Maîtriser les prix de l’immobilier et du foncier
Certaines propositions du rapport portent sur la maitrise des prix du foncier et des loyers, qui de fait ont un impact sur le taux d’artificialisation des sols par l’étalement urbain, pour les personnes ne pouvant accéder à un logement en ville qui s’excentrent et construisent en périphérie de villes.
Sur un principe de résilience et de solidarité, le rapport met en lumière la nécessité de conjuguer transition écologique, urbanisme circulaire et réductions des inégalités sociales, en proposant notamment les moyens nécessaires de s’adapter pour les communes les plus démunies sur le volet ingénierie d’aménagement du territoire.